Eglise Notre-Dame

 

A l’origine, l’église, sous le patronage de Saint-Vincent, était aussi la chapelle du château et se trouvait dans le cimetière. Au début du XVIIIe siècle, alors qu’elle « menaçait ruine » on construisit l’église actuelle. Les deux édifices ont coexisté jusque dans les années 1750.

A sa construction, l’église Notre-Dame, sous le vocable de la nativité de la Vierge, fêtée le 8 septembre, était un simple rectangle de 16 mètres de long sur 7 mètres 50 de large. Sa hauteur sous plafond en bois n’atteignait pas 5 mètres. L’église fut restaurée une première fois en 1808.

En 1890, l’état que dresse l’architecte Guitard sur notre église est très explicite : « Il est de toute nécessité d’abriter l’église qui se trouve, par l’absence de voûtes et de plafonds, ouvertes à tous les vents : la toiture, faite avec des tuiles canal, posée sur une volige des plus défectueuses, y rend tout séjour impossible, en hiver comme en été. La partie supérieure du clocher est en très mauvais été, les deux baies inférieures se trouvent ouvertes dans l’intérieur de l’église, par suite du surhaussement ce celle-ci, en sorte que l’église est très imparfaitement abritée par le haut et par la façade principale la plus exposée au mauvais temps. Peu de granges sont aussi délabrées. » Il s’ensuivit en 1891, la construction des voûtes et du clocher-mur à trois baies donnant à l’édifice l’aspect général que nous lui connaissons aujourd’hui.

Le clocher porte la cloche de la première église. Elle est datée de 1597 et sonne le fa.

De nouvelles restaurations ont été réalisées dans les années 1980.

En son intérieur, l’église comporte une nef à trois travées dont la première ouvre sur deux chapelles peu profondes et aveugles. La chapelle nord est dédiée à la Vierge, la chapelle sud à Saint-Vincent, patron secondaire de l’église. Le cœur se compose d’une travée droite et d’une abside à trois pans. le sanctuaire, aveugle, est orné de toiles peintes dans les années 1960 par le curé d’alors, l’abbé Fajeau.
L’autel majeur daté de la fin du XIXe siècle est de style néo-roman. Il est surmonté de statuettes de Saints en haut-relief, dans les niches : au nord, un évêque et Saint-Laurent, au sud, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Sernin. Une vierge de Lourdes en plâtre posée sur une console couronne l’ensemble.

Vers 1735, on construisit un presbytère sur le coté est. Il fut vendu à la Révolution puis racheté en 1866 pour y aménager un nouveau presbytère. Jusqu’en 2007, ce bâtiment était occupé par la mairie. Il abrite aujourd’hui le Centre médical au rez-de-chaussée et des appartements communaux à l’étage.

 

Sources :
– « Bonrepaux de Sainte-Foi, notes et souvenirs dédiés par un vieux curé à ses paroissiens », Abbé Exupère Bacalerie, 1905.
– « Compte-rendu de visite du 22 juin 2004 » du service de conservation des antiquités et objets d’art de Haute-Garonne.
– Dossier de travaux à l’église de Bonrepos (1889-1894), 4 V 10, Archives départementales de la Haute-Garonne.