Les seigneurs de Bonrepos
L’histoire connue de la seigneurie de Bonrepos fait apparaître qu’elle fut possédée successivement par trois familles : les Noé, les Boyer et les Finiels.
Les origines de la seigneurie restent encore inconnues. Nous savons seulement qu’à la fin du XIe siècle, la seigneurie appartient à la maison de Noé, branche de Montaut. C’est la conséquence du mariage d’Arnaud Pons de Noé avec Judie de Tarride, vicomtesse de Bonrepos. Parmi les grands personnages appartenant à cette famille, signalons Hugues de Noé qui fit construire le château de Bonrepos en 1417. Il occupait de hautes fonctions auprès du roi Charles VII, de la reine et du Dauphin : premier écuyer, maître des écuries, maître d’hôtel et chambellan du Dauphin, échanson de la reine.
De cette période, on peut voir au musée des Augustins à Toulouse, une dalle funéraire de la Marquise de Lias, dame de Bonrepaux, décédée le 9 janvier 1292. Elle était l’épouse de Raymond Scot de Lias à qui Bernard de Montaut avait inféodé la moitié de la seigneurie de Bonrepos.
Le 1er novembre 1566, Guillaume de Boyer achète aux Noé la seigneurie de Bonrepos. Les Boyer, originaires des Cevennes, l’ont gardé pendant un siècle et demi. Parmi ces seigneurs, citons Jean de Boyer avocat et Capitoul de Toulouse en 1635, son fils Jean, avocat au Parlement de Toulouse et syndic de la province de Languedoc, à son tour Capitoul en 1656. L’exercice de cette charge lui permit d’être anobli ainsi que ses quatre fils.
Du début du XVIIIe siècle au milieu du XIXe, la seigneurie de Bonrepos est aux mains de la famille de Finiels. Originaire des environs de Millau, ses représentants ont occupé à Toulouse des fonctions importantes tout au long du XVIIIe siècle. Par exemple, Etienne de Finiels, premier du nom à être seigneur de Bonrepos, fut Président du Présidial de Toulouse, puis Maître général des forêts, ponts et passages. Il fut anobli grâce aux fonctions de Capitoul qu’il exerça en 1712 et 1722.
Source : L’abbé Exupère Bacalerie, Bonrepaux de Sainte-Foi, notes et souvenirs dédiés par un vieux curé à ses anciens paroissiens, 1905.