Le moulin de Bonrepos
Un point rouge sur un atlas cadastral daté de 1832, c’est le moulin à vent de Bonrepos. Oui, il y eut à Bonrepos un moulin à vent. Et quel meilleur endroit pour construire un moulin à vent qu’au bout du chemin… du Moulin.
Au lieu «Prat du Touroun» entre Soulas et Candelé, tout là-haut, à la portée de tous les vents, à l’emplacement de la statue du Christ, trônait l’édifice toutes voiles dehors. Car si ce chemin est ainsi dénommé c’est bien en référence à ce moulin et non à celui dont on peut voir encore le fût quelques centaines de mètres plus loin sur la commune de Saiguède.
Depuis quand ce moulin existait-il ? Depuis des temps seigneuriaux, à une époque où les fermiers de la seigneurie de Bonrepeaux (sic) baillaient le moulin, la maison et le jardin attenants à un meunier pour 200 livres par an versées à la Saint-Jean et 2 chapons apportés à Noël.
De nombreux meuniers s’y sont succédés pour des périodes parfois très courtes, 1 an, 2 ans, 5 ans, parfois pour plusieurs décennies. Les derniers à l’avoir actionné sont Bernard et François Esparbès, père et fils, propriétaires des lieux au tournant du XXe siècle. Puis en 1926, le moulin disparaît des sources administratives, il est «en ruine», abandonné depuis
déjà plusieurs années. La population de Bonrepos n’est plus ce qu’elle était : la guerre, l’exode rural, ont probablement causé la perte de cette activité. N’en reste que la richesse de la transmission orale pour les plus anciens d’entre nous et un point rouge sur une carte.
(Sources : archives municipales et archives départementales de la Haute-Garonne)